Voyage en Chine (2)

VOYAGE en CHINE (suite)

L’Immortel Huang

 

La grotte de méditation de l’Immortel Huang.

C’était le simple berger d’un troupeau de chèvres qui accomplit sa réalisation au 4e siècle de notre ère.

Intérieur de la grotte, où nous avons eu le privilège de faire une demi-heure de méditation dans l’obscurité, mais pas sans la présence de Huang.

 

Sortie de la grotte de Huang.

Inscriptions à la grotte. Ne me demandez pas ce que ça veut dire.

L’Immortel Huang.

La spiritualité ne dépend pas de religions, de doctrines ou de théologies. La découverte de la spiritualité, c’est la réalisation de son destin, c’est-à-dire acquérir la conscience de l’énergie qui est en nous. La développer jusqu’à sentir que cette énergie est pur bonheur, pure harmonie, pure positivité.

C’est ce que révèlent les méditations.

Ainsi peut-on devenir pleinement cette énergie, et devenir immortel.

C’est découvrir ce qu’est notre nature profonde. Elle est pure bienveillance (ce qu’on appelle parfois l’amour universel,) la même que celle des hautes sphères de l’univers.

C’est le meilleur moyen de communication avec l’Origine, et avec toutes les créatures, et tous les humains.

Xian, l’ancienne capitale de l’empire

SoukmusulmanaXian1Le Souk musulman à Xian, qui était le terminus de la Route de la Soie.

 

Le bazar (souk) la nuit.

 

La Chine, pays moderne en pleine croissance.

Les immeubles en béton ont partout poussé comme des champignons.

 

Vues nocturnes.

 

Les guerriers de terre cuite,   Xian

 

Des milliers de soldats en sculptures de terre cuite creuse accompagnaient leur empereur dans sa tombe.

 

Un jeu parmi les visiteurs consiste à chercher si on retrouve un visage semblable au sien, car toutes les figures sont individualisées et différentes.

 

La bosse sur le front du sage réalisé représente la sagesse, mais sans doute aussi contient-elle l’être spirituel engendré par son travail d’alchimie, l’enfant mystique qui lui survivra dans d’autres dimensions après sa mort terrestre.

Les monts Huashan

 

La moitié de l’ascension se fait heureusement en téléphérique comme pour les deux autres massifs visités.

 

Sur les barrières, des milliers de cadenas attachés avec un ruban rouge, ils signalent sans doute un vœu, ou un attachement, un cadenas bloqué comme un amour solide qui tient bon.

 

Le reste de l’ascension de ces pics granitiques est exténuante, mais se fait avec enthousiasme, portés par la haute énergie du lieu.

 

Les falaises verticales des Monts Huashan s’élèvent au-dessus de 2000 mètres

Eh bien, on a grimpé tout ça !

L’ascension est un tour de force, c’est comme grimper les interminables escaliers de 300 étages sans ascenseur.

 

On s’aide autant avec les mains qu’avec les pieds

 

La descente n’est guère plus aisée.

 

Tout est transporté à dos de porteur.

 

La promenade acrobatique sur les planches, dans le vide.

Descente vers la promenade

Votre voyageur se retrouve sur une étroite étagère en planches au-dessus d’un gouffre de plusieurs centaines de mètres à pic.

Ce n’est pas vraiment dangereux, mais l’émotion forte est garantie, et on est très fier d’avoir réussi ce petit exploit.

(Blague : c’est aussi expérimenter directement ce qu’est « le vide.»)

La montagne de Chen Tuan.

La montagne Huashan signifie la montagne fleur, car elle comporte 5 pics, au nord, au sud, à l’est, à l’ouest et au centre, qui forment les pétales d’une fleur.

La grotte de méditation de l’ermite Chen Tuan, un célèbre sage alchimiste qui refusa tous les honneurs pour se retirer ici (871-1089.)

 

Chen Tuan est célèbre pour avoir accompli ses méditations en position allongé. Il faisait dire qu’il dormait, ce qui lui permettait de ne pas être dérangé quand on l’envoyait chercher.

Le monastère de West Peak, (17e siècle,) qui nous a accueillis plusieurs nuits.

Le séjour est assez rude dans les monastères, le matelas des lits est épais de 2 centimètres et repose sur une planche en bois. On dort à la dure.

 

Décoration en bois sculpté au monastère.

Vaste cave taillée dans le granit, on finit par ne plus s’étonner de ce que l’on voit !

 

Le monastère Qingkeping, tenu par des femmes et dédié à Quan Yin, la déesse de la compassion. Le dernier à nous recevoir pour une nuit pendant la descente.

L’hospitalité est chaleureuse, mais spartiate, pas d’eau chaude sauf quelques bassines pour faire une toilette rapide.

Dernière image de ces lieux sacrés emplis de bonheur.

Il (ou elle) est venu(e) nous dire au revoir,

Conclusion

Au centre de retraite Dan Fang, des banderoles disaient : «Faites connaître la culture taoïste, œuvrez pour l’harmonie de la société. »

 

 

Nous avons touché du doigt comment cette culture vit dans la paix et l’harmonie ancrées à la fois dans le monde matériel et dans le monde spirituel.

Il est évident qu’ils possèdent les clés de l’évolution vers un monde meilleur, tout simplement parce que ils connaissent le chemin.

Cependant, le chemin n’est pas dicté par la doctrine taoïste, il est universel. Il correspond à la nature de notre âme, qui est la nature de la source de l’univers.

Découvrir notre vraie nature, c’est dépasser un monde de compétition animale, devenir des humains véritables.

La voie qu’ils montrent ne consiste pas à fomenter des révolutions, mais à se développer soi-même spirituellement. C’est la façon fondamentale d’améliorer le sort de l’humanité. Celui qui parvient à changer sa propre vie ouvre de l’espoir pour tous les autres.

Cela était perceptible dans l’esprit des nonnes et des moines que nous avons rencontré.

Souhaitons que cette œuvre de bienveillance qui vit sans ostentation dans les forêts et les grottes des montagnes sacrées que nous avons visitées s’étende au-delà de toutes les frontières politiques, mentales et idéologiques. Qu’elle rejoigne ce qui se fait ailleurs d’une façon semblable,

Amen, dira-t-on.

Il est temps de refermer notre livre.